Atelier éduc’pop Partie II « Quelle société veut-on? » 66 : le travail (1)

Dimanche 10 juin / 832 mars à 15h.


Sur la Place de la République, Debout éducation Populaire a fait l’atelier hebdomadaire « quelle société veut-on? » session 66 sur le travail (1).

Nous avons lancé le premier atelier éduc’pop à Debout éducation populaire au mois d’aout 2016. Cet atelier qui a lieu à raison de 2 heures hebdomadaires vise à répondre de façon précise et développée à la question suivante : quelle société veut-on?
Avec chaque audio, nous vous proposerons un rassemblement écrit des propositions par catégories, que nous reprendrons avant chaque séance, et que vous pouvez commenter directement sur le site!

Plus nous serons nombreux/ses à participer, plus nos propositions et réflexions seront riches, et mieux nous saurons quelle société l’on souhaite construire, avant de savoir par quels moyens…

Et justement, c’est cette seconde partie « comment y arriver? » que nous avons commencée en juillet 2017 à partir des propositions récoltées lors de la première partie!

La 66ème séance de l’atelier est prévue dimanche  8 juillet de 15h à 17h Place de la République, nous continuerons sur le thème « Travail ».


Atelier éduc’pop 66 « quelle société veut-on? » Partie II : le travail (1)

Redéfinir l’essence et la valeur du « travail »

Être payé à la juste valeur du travail produit. Par exemple, comptabiliser le temps passé dans les transports dans le calcul du travail produit.
Il y a une péjoration de la valeur travail : on a parlé d’émancipation par le travail, désormais largement contredite par les faits. On se retrouve alors avec des solutions telles que le « revenu universel », « salaire de base », « salaire à vie ». Le travail de doit pas être réduit au salariat.
Une valeur du travail complètement différente doit être développée. Il faut une réappropriation du sens du mot « travail ». Délaisser la dimension économique, Penser plus en tant que force d’agir personnelle et de pouvoir de création à son usage personnel.
Developper un système qui repose sur l’évaluation non pas de l’utilité économique de chaque individu/activité, mais sur son utilité sociale et environnementale. Il faudrait plutôt parler d’activité que de travail. On pourrait former les personnes en dehors du système travail actuel : travail de la terre, de la coopération etc.
Les ressources naturelles devraient être un bien commun et que le travail soit au service de cette construction du commun.

Revenu de base/universel et salaire à vie

Aspects positifs
Transition d’une société de type industrielle vers numérique : le revenu de base permettrait de libérer les personnes du travail, et notamment de ceux les plus toxiques. Ce revenu de base permettrait aux gens de vivre à la campagne et de faire de la permaculture. Un salaire de base en tant qu’outil de transition : libérer du temps pour des activités politiques et culturelles. Proposition : payer le revenu de base en monnaie locale.
Il faut que le revenu universel soit inconditionnel.
Aux États-Unis, expérience qui a donné 1000$/pers (sans condition) chaque mois par an . Résultat : baisse des besoins sociaux d’urgence.
Ces salaires doivent permettre de vivre, et non de survivre.
Monnaie locale dans le système international. Établir un panier pour qu’un foyer puisse vivre (alimentation, logement, sécurité sociale, éducation, etc.) et indexer une monnaie sur cette valeur. Tout augmentation des frais et donc de cette valeur, fera augmenter la monnaie qui y est attachée (donc salaire).

Dangers
Un danger avec le revenu de base : que la finance mette la main sur un tel revenu universel. Si tu travailles, tu gagne 1000 de plus, tu abandonne le droit d’être payé à ta juste valeur. Le mieux c’est plutôt une société sans besoin de salaire.
Problème d’instaurer un revenu de base sans changer le système dans sa globalité. Danger de mettre fin aux aides sociales (soumises à un contrôle) pour financer ce revenu de base.
Autre danger : qu’on augmente les loyers, les prix et autres.
Attention : il y aura des personnes qui n’auront pas accès au salaire à vie.
Attention : pour le salaire à vie, il faut travailler. Un peu comme ce que l’on impose au RSA.

Autres propositions
Quel montant pour ce revenu universel? Il serait question de supprimer les aides sociales (dont la sécu). Et à qui donne-t-on ce salaire universel? Quid des milliardaires?
Il doit être échelonné de 1 à 4 : 1000, 1500, 2000, 2500. Ce qui travaillent et ont un salaire ne l’auraient pas, à condition que le salaire en question soit supérieur au revenu universel. Salaire max de 3000 euros = mise à mort du capitalisme.
Le montant doit garantir une vie digne. Ceux qui veulent travailler le peuvent et gagneront un salaire minimum. Cela libérerait beaucoup de gens du marché du travail = baisse du chômage et hausse des salaires.

Changer de modèle de société

Phrase répétée à foison : « il faut sortir de ce cadre! »
Il faudrait mettre en place une forme de contrôle technique au niveau de l’habitat : cela permettrait de créer des emplois.
Sortir du modèle de société consumériste = conflit avec le revenu de base?
Comment on fait pour mobiliser la masse critique suffisante pour changer les choses? Le problème est posé par les médias. Instaurer une démocratie réelle un peu partout : dans les entreprises, dans les villages, les quartiers. Responsabiliser les gens.
Appel mondial au boycott d’un produit donné via les réseaux sociaux. Par exemple Total (huile de palme). Nationaliser Total, monter des coopératives et faire sans tout cela.
Question : est-ce qu’on est prêts à aller au combat? Car en face ça ne se laissera pas faire.
Introduire des valeurs différentes dans les entreprises et dans la société.
Les médias valorisent et font accepter le monde actuel à la population. Il faut sortir de ce cadre.
Entrer dans le système pour le changer de l’intérieur. La liberté d’expression permet de faire bouger les choses. Il faut écouter les jeunes : tourner l’école vers les élèves.
L’éducation nationale est au service du pouvoir.
L’école participe au formatage. On y apprend pas assez à apprendre par soi-même. On apprend à être soumis (au professeur, à l’institution)
Le travail des étudiants. Changer les règles du jeu : le système au service de la majorité et non de la petite minorité qui gouverne.

La monnaie

L’argent crée des problèmes. Ne pas plutôt développer la gratuité?
Accès gratuit au logement/santé, etc. Mais question de l’applicabilité. Mettre en place une monnaie fondante (valable que sur une année) qui permettrait de répondre aux besoins fondamentaux.
Effectuer un contrôle sur les prix.

Réformes du travail actuel

Question des tâches : certaines ne permettent pas de s’épanouir. Il y a un problème en ce qui concerne leur répartition. Journées de carence : ils doivent être payés.
Rendre les salaires transparents. Etablir des évaluations de leur encadrement par les salariés, avec conséquences coercitives. Pour les étudiants : possibilité d’évaluer .
La dépression liée au travail : intégrer un rdv annuel de psychologue du travail (gratuit).
Le psychologie du travail permet de renvoyer la souffrance produite par l’entreprise sur l’individu. Il s’agit surtout de mener des enquêtes au sein de l’entreprise.
Risque que le travail se passe bien dans quelques entreprises : que celles ci se portent bien et écrasent les autres.
Il faudrait aussi des contrôles des psychologues du travail.
Le travail aliène, certains plus que d’autres. Les personnes les plus formatées seront moins facilement victimes de ces dépressions.
Attention : parler de psychologie peut être une façon de ne pas parler de politique
L’influence des médias. Ils incitent à la mise en concurrence (violente) entre individus/groupes.


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