Dimanche 4 septembre//188 mars à 16h30.
Sur la place de la République, nous avons lancé le premier atelier éduc’pop à Debout éducation populaire. Cet atelier qui aura lieu à raison de 2 heures hebdomadaires vise à répondre de façon précise et développée à la question suivante : quelle société veut-on pour demain?
Avec chaque audio, nous vous proposerons un rassemblement écrit des propositions par catégories, que nous reprendrons avant chaque séance, et que vous pouvez commenter directement sur le site!
Pour chacune de ces propositions/idées, et afin d’enrichir le débat, nous vous proposons de réécouter une ou plusieurs séance(s) de Debout Education Populaire consacré(es) à une question similaire.
Plus nous serons nombreux/ses à participer, plus nos propositions et réflexions seront riches, et mieux nous saurons quelle société l’on souhaite construire, avant de savoir par quels moyens…
5ème séance de l’atelier prévue vendredi 9 septembre de 18 à 20h. On y discutera de l’éducation.
CR Atelier Debout éduc’pop « quelle société veut-on pour demain ? »
4ème séance, dimanche 188 mars // 4 septembre, 16h30, République.
Vous pouvez écouter un enregistrement audio de l’intégralité de l’atelier en bas de page et nous proposer vos idées en remplissant un petit formulaire de contact.
Une version pdf du CR de l’atelier est disponible ici :
« Les grands axes de la société à venir »
On est parti de cette liste de topics :
Droits, justice, bien vivre, rapport aux autres, éducation citoyenne, gestion des biens communs, paix et solidarité internationale, travail, commerce international, gouvernement, information, terre.
Les DROITS
Après quelques hésitations, on s’est centré, sur la judicieuse proposition du modérateur, sur la question des DROITS :
Quels droits dans la société idéale ? Des participant-e-s commencent à évoquer des droits qui ne leur paraissent pas assez pris en compte aujourd’hui : droits des animaux, droits inaliénables que sont la santé ou le logement. Un participant parle du droit à la vie : faudrait-il interdire la consommation de viande, pour préserver la vie des animaux ?
Quelqu’un fait remarquer que les droits sont des privilèges, et qu’il vaudrait mieux chercher à éveiller d’abord notre niveau de conscience des uns et des autres. Il faut aussi penser les droits de la collectivité, et pas seulement en rester aux droits individuels, pour mieux prendre en compte nos biens et besoins communs.
Quelqu’un mentionne le revenu universel comme un droit souhaitable : celui de ne pas travailler, ou de travailler/être utile autrement que sous les formes classiques du travail salarié. D’où une question fondamentale : est-ce qu’on recevrait un revenu supérieur selon ses compétences ? Le salaire minimum nous met à la merci du capital, alors que la possibilité d’avoir accès aux moyens de productions, aux savoirs et aux ressources peut suffire pour vivre décemment.
Qui dit droit dit aussi pouvoir de légiférer, de dire le droit > nécessité de disposer de contre-pouvoirs solides, pour éviter toute dérive.
On évoque alors le droit de voter, un droit civique selon un participant, qui devrait être plutôt un devoir pour tous.
On soulève la question du droit à la propriété : à partir du moment où on décide qu’on devrait avoir tous un accès égal aux biens naturels de notre environnement, au logement, etc que devient le régime de la propriété privée ? Faudrait-il l’abolir ? Passer du régime de la propriété lucrative à celui de la propriété d’usage (Bernard Friot) = je ne possède rien définitivement, seulement tant que j’en ai le besoin. Ex : un logement vacant peut être utilisé par tous celleux qui en ont besoin. On pourrait aussi songer à abolir le droit à la propriété intellectuelle, qui limite le partage du savoir, dans le sillage des « commoners » sur le net par ex.
On ne profite peu ou pas aujourd’hui, dans les sociétés capitalistes avancées, des richesses qu’on produit soi-même, alors qu’on devrait pouvoir jouir du fruit de ses mains (sans arrière-pensées 😉
On décide que la propriété et la question des communs est un sujet très riche qui méritera un débat en soi.
On soulève la question de l’universalité des droits : faut-il chercher à se doter de droits idéaux qui valent pour tous, partout et tout le temps ? Est-ce possible, est-ce souhaitable ? cf. la manière dont les droits de l’homme sont instrumentalisés par les pays occidentaux pour aller faire la guerre ailleurs, et le fait que beaucoup de sociétés ne s’y reconnaissent pas complétement. Mais sur certains sujets globaux comme les ressources naturelles, il semble nécessaire de dépasser l’échelle locale pour penser en termes plus généraux.
Est-ce qu’on est en train de construire les droits d’une communauté de 100 personnes ou d’un pays de plusieurs millions d’habitants ? On pourrait imaginer des droits locaux ou régionaux, valables pour un territoire et une communauté mais pas une autre, selon ses besoins et le contexte local. Un peu comme le droit coutumier, non écrit, qui s’applique encore dans beaucoup de situations (agricoles par ex).
On peut aussi imaginer que le droit ne soit pas figé dans le marbre, mais que chaque loi/droit possède une durée de vie limitée, au bout de laquelle il est nécessaire de la réexaminer pour voir si elle est toujours valable et nécessaire.
Quelqu’un aborde le droit de nationalité : on pourrait revendiquer le droit de vivre où l’on veut sur cette terre.
On évoque le droit de décider pour soi-même dans chaque entreprise – mais n’est-ce pas précisément ce que cherche à mettre en place la loi travail avec l’inversion des normes ?…
Quelqu’un fait remarquer qu’il faudrait s’émanciper d’abord des droits qu’on a pu nous donner, et qui sont en fait imposés avec des devoirs. Du moins, il faudrait discuter des deux en même temps.
On observe qu’il faudrait veiller à ne pas abuser de ses droits, apprendre à rester humble si on en a assez, ne pas toujours invoquer ses droits comme des prérogatives à faire valoir. Il faut redéfinir nos besoins pour redéfinir nos droits : savoir ce qui nous est vraiment nécessaire pour vivre en tant que communauté. Faire valoir nos droits par rapport à ce qui détermine notre survie à tous. Avoir plus de responsabilité citoyenne sur cette question.
On pourrait créer un droit international doté d’une autorité juridique autonome, après avoir redéfini les droits minima des vivants.
5ème séance de l’atelier prévue vendredi 9 septembre de 18 à 20h. On y discutera de l’éducation.
À vous!
Faites nous part de vos remarques, de vos idées de vos envies pour le monde de demain.