Atelier éduc’pop « quelle société veut-on? » (Partie 2) – 42 : l’écologie

Dimanche 1er octobre 2017 à 16h


A Stalingrad, la 43ème session de notre atelier educ’pop a eu lieu. Nous avons commencé la seconde partie : à partir des propositions concrètes récoltées, nous posons la question de comment y parvenir à partir d’aujourd’hui.
Cette fois, nous avons parlé de l’écologie car nous étions invité par Alternatiba à la fête es Alternatives.

Nous avons lancé le premier atelier éduc’pop à Debout éducation populaire au mois d’aout. Cet atelier qui a lieu à raison de 2 heures hebdomadaires vise à répondre de façon précise et développée à la question suivante : quelle société veut-on?
Avec chaque audio, nous vous proposerons un rassemblement écrit des propositions par catégories, que nous reprendrons avant chaque séance, et que vous pouvez commenter directement sur le site!

Plus nous serons nombreux/ses à participer, plus nos propositions et réflexions seront riches, et mieux nous saurons quelle société l’on souhaite construire, avant de savoir par quels moyens…

Et justement, c’est cette seconde partie « comment y arriver? » que nous avons commencé il y a 2 mois à partir des propositions récoltées lors de la première partie!

La 44ème séance de l’atelier est prévue dimanche 8 octobre de 15h à 17h Place de la République avec le rassemblement contre le projet d’Europacity, nous continuerons  sur le thème « l’écologie ».


CR Atelier éduc’pop session 43 « l’écologie» 1

Partie 2 : comment à partir d’aujourd’hui arriver aux propositions récoltées

Limiter la pollution

  • La phytol-remédiation permet de dépolluer les sols et l’air. En amont nous pouvons modifier nos types de transport (limiter les déplacements individuels) et végétaliser les espaces urbains et agricoles victimes de l’agriculture intensive. Des territoires en France sont très pollués à cause des pesticides : comment peut-on se protéger au quotidien et mener des actions directes non violentes ? Sans interruption de la production, il faut 5 ans pour dépolluer les sols (via orge, trèfles rouges, oseille, sauge, tabac, permaculture, si problèmes d’escargot, on peut amener des canards). Les vignerons le faisant n’ont pas eu de baisse de production, plutôt une hausse à long terme, idem pour le riz au Japon et pour l’agroforesterie. C’est donc faisable et rentable. La permaculture nécessite moins de terrain, de travail et de ressources que l’agriculture intensive pour un meilleur rendement et à plus long terme. Plus il y a de vers de terre dans une parcelle, plus celle-ci est de bonne qualité. En Bretagne il y a un lieu de surproduction avec trop de lisier qui a pourri les sols et les eaux (présence maintenant de roches et extension par le courant de la contamination). Il y a des zones plus arides au Sénégal et au Sahel : pour lutter contre l’avancée du désert, on plante des arbres (ceinture verte) ce qui favorise la rétention des sols et permet à moyen terme d’y faire une production agricole. La permaculture est une solution justement pour les territoires les plus pauvres, elle permet aussi le retour des animaux (ex SEL de la Terre au Brésil)
  • Lutter contre les grands projets inutiles (ex aéroport de NDDL, Europacity..) en montrant leur impact sur le climat, la pollution. Des stades de foot se construisent au Quatar alors qu’ils sont très polluants : on devrait faire des rencontre sportives le lieu d’émergences de nouvelles alternatives et non pas de consommation où l’on apprend et on consomme les produits locaux. Favoriser la production sur place, en local, pour limiter les transports, recréer des filières courtes et des échanges au niveau local. Rendre les transports en commun gratuits, les contrôleurs pourront aider à orienter les personnes ou végétaliser les voies ! Fournir des vélos gratuitement à toute la population : à Pékin 800 000 vélos ont été mis à disposition de tout le monde et personne ne les attache, il n’y a pas de dégradations. La pollution n’est plus en train d’y monter comme c’était le cas toutes ces dernières années.
  • Les biocarburants sont une fausse réponse, il y a la possibilité de moteurs à l’acide formique. Les moteurs à hydrogène fonctionnent mais sont actuellement hors de prix. La société française est la plus nucléarisée, c’est un ordre atomique totalitaire qui ne pousse pas à penser sans. On peut lutter directement auprès des usines (ce qui produit une forte répression : ex de la mobilisation à Saint-Lô contre la construction d’un nouveau réacteur, idem à Bure), porter plainte contre AREVA et l’ASM (agence de sûreté du nucléaire), le Forum social contre le nucléaire aura lieu à Paris les 2,3,4 novembre à la Bourse du travail. Des milliards d’euros sont encore investis pour le nucléaire alors qu’on peut mettre des panneaux solaires (attention problème des métaux rares) sur tous les bâtiments administratifs, on peut aussi créer de l’énergie à partir des éléments organiques et créer des lieux qui l’utilisent pour produire de l’énergie. L’énergie ce n’est pas la même chose que l’électricité : l’électricité en France c’est 20% des énergies consommées (dans lesquelles le nucléaire représente 9% de l’énergie produite). L’énergie douce est une énergie maîtrisable par la population, à l’inverse d’une énergie centralisée qui nous fait dépendre d’une autorité supérieure et d’experts de sa sûreté… L’énergie douce va avec de la sobriété dans la société, le gaspillage est surtout organisé au niveau politique mais on cherche à cibler la responsabilité individuelle. Le nucléaire est aussi consommateur d’une grande part de ce qu’il produit (plus la perte dû au transport…), comme les centrales nucléaires produisent en continue, cela donne bien de trop et l’État fait tout pour que ce soit utilisé et nous faire croire qu’on ne peut s’en passer (ça fait partie du développement militaire de la France). Les champs d’éoliennes sont encore dans la production de masse et consomment aussi : de petites éoliennes peuvent être utiles de façon locale. En Espagne il y a peu d’éoliennes car ils refusent d’adhérer aux normes imposées.
  • Que toutes les associations qui ciblent une cause environnementale se mettent ensemble et avancent des projets locaux concrets. Que les entreprises soient interdites de vente ou au moins d’importation (plutôt que de payer des taxes qui ne les gênent pas) quand elles ne respectent pas les normes polluantes (idem pour les conditions de travail).
  • Changer notre façon de consommer : limiter le nombre de télé, mobiles, ordinateur dans les foyers. Faire des espaces d’utilisation commune à libre accès où l’on puisse déposer ce dont on ne sert plus et utiliser ou prendre ce qui est sur place (accepter qu’on puise déposer du mobilier aussi dans l’espace public). Aux Pays-Bas, sont ouvertes des décharges publiques avec des ateliers pour apprendre à fabriquer à partir des déchets, on peut partir gratuitement avec son produit (ça a aussi fait baisser le marché des meubles).
  • Il y a aussi une pollution mentale avec les publicités et les médias : favoriser la marche et poser la question des déplacements vraiment nécessaires. Annoncer clairement la traçabilité dans les super-marchés et sur les publicités. De même pour tous les projets publics : Autolib surconsomme de l’énergie pour maintenir l’activité électrique et cela est masqué par la prétention écologique. Iriss Aberkane a écrit « Libérez votre cerveau ».
  • Pollution agroalimentaire industrielle : les usines qui fabriquent de l’huile polluent bcp, on pourrait refuser de consommer les produits issus de la grande distribution si on a une alternative locale et suffisamment d’information. Pas de FNSEA dans la société idéale, si tout est tracé et plus local, le contrôle pourra être citoyen (éducation au goût), d’autant plus si ce contrôle se fait dès la production : les ouvriers consomment ce qu’ils font (exemple des SCOP). Actions contre les OGM en s’attaquant aux usines et en investissant les champs (exemple : mobilisation des parents contre l’usine polluante à Montreuil qui se fait à côté d’une école).
  • Passer par plus d’impôts pour les personnes qui ont une consommation importante et produise bcp de déchets, contravention pour celles qui ne recyclent pas (comprenant les entreprises et institutions).
  • Les vaccins : faire de vraies études subventionnées par le public pour savoir l’impact des vaccins sur le système immunitaire. Faire leur production en public, interdire les brevets dans la santé pour rendre les médicaments à leur coût de fabrication, accessibles à ceux/celles qui en ont vraiment besoin (pas de lobbying). Il n’y a pas de lien de causalité établi entre hépatite B et sclérose en plaque, mais on observe la diminution des défenses immunitaires quand les vaccins sont administrés en dessous de 4 ans. En plus cela n’empêche pas totalement de contracter la maladie. Stephano Montonari a trouvé dans presque tous les vaccins des microparticules polluantes pour le corps et dénonce la volonté des labos de nous rendre malade à leur profit.. Monsantos et Bayer ont fusionné (lobbies d’agriculture et pharmaceutique)… Donner des subventions à ceux/celles qui n’utilisent pas leur produits mais créent les leurs et mettre en avant ces produits dans le marché de consommation (ex des semences, idem avec les plantes pour nous soigner).
  • La permaculture peut se faire en ville dans l’immédiat : culture de champignons dans les caves d’immeubles (par exemple les pleurotes poussent en continue), tours de dépollution végétales (building transformé en serres pour dépolluer le milieu urbain). Si cela a un rôle immédiat, poursuivre en parallèle la limitation de ce qui pollue.
  • Transmettre ces savoirs dès l’éducation, le mettre en place dans les écoles et le proposer comme formation pour les chômeurs (ils sauraient comment devenir autonomes), qu’on fasse des contre-publicités pour dénoncer et orienter sur ce qui peut changer. Former un lobbying citoyen pour contrecarrer les lobbies industriels qui imposent sans que les politiques n’agissent (pas de contre-pouvoir national ou international : on a perdu contre le glycophate)

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