Dimanche 27 novembre 2016/ 272 mars à 15h
Sur la place de la République, nous avons lancé le premier atelier éduc’pop à Debout éducation populaire au mois d’aout. Cet atelier qui a lieu à raison de 2 heures hebdomadaires vise à répondre de façon précise et développée à la question suivante : quelle société veut-on pour demain?
Avec chaque audio, nous vous proposerons un rassemblement écrit des propositions par catégories, que nous reprendrons avant chaque séance, et que vous pouvez commenter directement sur le site!
Plus nous serons nombreux/ses à participer, plus nos propositions et réflexions seront riches, et mieux nous saurons quelle société l’on souhaite construire, avant de savoir par quels moyens…
La 16ème séance de l’atelier est prévue dimanche 4 décembre de 14h à 16h, nous continuerons sur le thème « Justice ».
CR Atelier éduc’pop session 15 « La Justice» (1)
- Indépendance de la justice
Par rapport au gouvernement : si les ministères sont indépendants les uns des autres, la justice doit être au cœur du contrôle des citoyens.
Apprendre à l’école le fonctionnement judiciaire et les droits et devoirs des citoyens pour mieux vivre ensemble. Penser en terme de puissance plus qu’en droit : nous avons la puissance d’agir à condition de respecter celle de l’autre, la puissance commune est plus que la somme des puissances individuelles. Le droit se limite trop souvent à ce qu’il ne nous est pas interdit de faire.
Tous les avocats seront commis d’office, pour que les défenses soient à égalité et ne privilégient pas les plus riches : cela ferait partie du service public (avocats tous fonctionnaires ?).
Séparer le pouvoir médical (psychiatrique) du pouvoir judiciaire : l’expertise sert à évaluer la responsabilité individuelle, dans le cas d’une pensée par responsabilité collective, l’expertise est citoyenne et multiple. Reste au choix des sujets d’avoir recours à un soin psychique : dans la société idéale, les psy ne seraient pas nécessaires, ce serait le rôle de chacun.e et de l’ensemble de veiller au bien-être psychique de la communauté et des individus.
- Loi renseignement : protéger les citoyens des géants de la donnée
La justice vise à préserver les droits et les biens communs, le numérique, en tant qu’il peut être considéré comme un bien commun, pose la question de la protection des données.
Anonymat dans les services commerciaux, les données ne doivent pas être utilisées à but commercial.
Constitution d’un dossier personnel numérique dont le citoyen est propriétaire (santé, finance, formation professionnelle), il peut choisir à qui il en donne l’accès et ne donner l’accès qu’à une partie de ce dossier. Formation continue sur l’utilisation des données et les risques associés.
Le fait de numériser ses données doit rester au choix de chacun.e (et non pas devenir obligatoire pour avoir accès aux soins, aux formations, logement, etc) : maintien d’un dossier papier dont le citoyen reste aussi propriétaire.
Possibilité d’une centralisation au niveau de l’état à condition que celui-ci soit sous contrôle citoyen (voir ateliers sur le gouvernement). Nécessité d’une limitation internationale pour le contrôle des données, comment ?
Importance de conserver la possibilité d’identifier quelqu’un, l’identité publique doit est définie dans le stricte nécessaire pour la bonne gestion de la société (voir l’atelier sur les droits et « bien vivre avec les autres »2)
Protection des lanceurs d’alerte, comment ?
- Trouver un système pénal sans incarcération
L’avocat et le juge restent-ils nécessaires dans la société idéale ?
Délimiter l’atteinte des biens et l’atteinte des personnes. Pour l’atteinte des biens, pas de prison, il faudrait sur le/la coupable rembourse ou répare le double de ce qu’il a volé/détruit. Lorsqu’un crime (ou toute atteinte de personne en tant que ça ne peut être réparé) est commis, penser en terme de responsabilité collective plutôt qu’individuelle : qu’est ce qui a conduit à l’acte dans un environnement donné ? Responsabilité collective implique de faire attention les uns aux autres, et non pas de se méfier les uns des autres.
Une justice par procès sous forme de l’analyse des faits par l’ensemble des citoyens et les personnes mises en cause de façon locale (avec la responsabilité collective) : débat et éducation populaire permanente sur la violence et sa gestion.
Concernant les atteintes des personnes : demander au coupable de quelle façon il pourrait se pardonner ce qu’il a fait (travaux, formations…).
La justice doit servir à guérir le système : travailler sur la prévention et le passage à l’acte, comment ?