Atelier éduc’pop « comment arriver à la société qu’on veut? » session 36 : les enfants et l’éducation (3)

Dimanche 2 juillet // 489 mars à 15h


Sur la Place de la République, la 36ème session de notre atelier educ’pop a eu lieu. Nous avons commencé la seconde partie : à partir des propositions concrètes récoltées, nous posons la question de comment y parvenir à partir d’aujourd’hui.
Cette fois, nous avons parlé des enfants et de l’éducation.

Nous avons lancé le premier atelier éduc’pop à Debout éducation populaire au mois d’aout. Cet atelier qui a lieu à raison de 2 heures hebdomadaires vise à répondre de façon précise et développée à la question suivante : quelle société veut-on?
Avec chaque audio, nous vous proposerons un rassemblement écrit des propositions par catégories, que nous reprendrons avant chaque séance, et que vous pouvez commenter directement sur le site!

Plus nous serons nombreux/ses à participer, plus nos propositions et réflexions seront riches, et mieux nous saurons quelle société l’on souhaite construire, avant de savoir par quels moyens…

Et justement, c’est cette seconde partie « comment y arriver? » que nous avons commencé il y a 2 mois à partir des propositions récoltées lors de la première partie!

La 38ème séance de l’atelier est prévue dimanche 16 juillet de 15h à 17h, nous continuerons sur le thème « bien vivre avec les autres ».


02/07//17 : Atelier educ’pop « quelle société veut-on ? »

Partie 2 « à partir de la société que l’on a défini : comment fait-on pour y arriver ? »

Thème 2 : Les enfants et l’éducation

Proposition 5. Formation des adultes : « sécurité sociale professionnelle »

Les heures de travail limitent l’accès à la culture ainsi que le coût et l’abord (il faut connaître). Nécessité d’une volonté politique pour que les médias aient ce rôle de relais culturel (les gens prennent ce qu’on leur donne : si on leur propose des événements culturels plus que des télé-réalités ou des faits divers cela va créer de la curiosité). La connaissance officielle est cloisonnée dans le monde universitaire et la culture dans les domaines artistiques, ce qui fait qu’on peut manipuler plus facilement (effet de l’expertise).

Tout doit-il êtres accessible à tou.te.s ? La culture est une croissance de la personnalité, avec des étapes, une maturation. On pourrait poser des passages entre les étapes de l’enfance : un accompagnement sous forme d’initiation marquée par un événement à partir duquel on devient responsable de ses actes et on les assume. C’est le passage de la responsabilité individuelle à la responsabilité collective : l’apprentissage des conséquences de ses actes doit être progressif, comme sous forme d’extension des cercles de pensée en rapport avec l’extension de la perception de ce qui nous entoure et sur quoi on peut impacter. Une société ne peut probablement pas vivre sans règles , mais ces règles peuvent être requestionnées à chaque génération. Toutes ces règles avec leur histoire/enjeux sont ce qui devrait en premier être expliqué et débattu à l’école pour que la compréhension entraîne l’adhésion plus que l’imposition.

L’enseignement actuel fonctionne sur la certitude de la part du savoir et l’interdiction de la part du pouvoir. La transgression peut être prise comme une expérimentation qui permet de questionner les règles, la transgression ça éveille !

Le système actuel est linéaire : ça vient d’un point (marché, politique, pub, média) et le citoyen est la cible, il ne réagit plus, il n’y a pas d’action possible dans l’autre sens.

Proposition 6. Ecole lieu de relais des informations actuelles en lien avec les enseignements

Parler de sujets d’actualité suppose une ouverture et une responsabilité de sa parole : ne pas se cacher derrière des concepts ou des préjugés. Avec la vision et l’expérience de chacun, la seule chose imposée serait le cadre de respect de la parole de l’autre. Ceci pourrait se développer dans tous les enseignements. Que tou.te.s les concerné.e.s puissent aussi venir raconter leur version de l’histoire (immigrés, prisonniers, CRS…), mais aussi que chacun.e vienne raconter les contes et légendes de sa culture, sa philosophie, son mode de vie, sans aller vers imposer une vision meilleure ou unique. Idem pour les maths et la socio, voire l’application dans la science et les algorithmes.

Ça peut être mis en place dès maintenant avec un apprentissage au rôle de modérateur/trice pour les enseignant.e.s et un autre rapport à la transmission (savoir de quoi et d’où on parle, la fonction ne fait pas le tenant et aboutissant du discours).

Proposition 7. Logiciel libre et apprentissage du numérique

S’assurer que chaque foyer ait accès à un ordinateur et à internet (comme l’eau, l’électricité…). Formation pour tous les âges aux logiciels libres : apprendre à s’en servir et les transformer, à exploiter les ressources d’internet (chercher l’origine des infos pour les critiquer, savoir ce qui est de la pub, ce qui collecte nos données…) : cela nécessite un temps laissé à chacun.e pour développer sa curiosité.

L’ordinateur est-il un moyen d’émancipation ? Ça sert à fabriquer des réseaux et donne un accès à des savoirs qui nous sont inconnus et à d’autres logiques (bcp ne savent pas qu’ils en existent), il y a un véritable enjeux de pouvoir là-dedans. On pourrait s’en passer mais ce serait laisser cette arme à d’autres.

Plutôt que de donner du tout fait, partir de l’information brute et apprendre à la traiter. Ce sont des outils qui nous paraissent intuitifs alors que ce sont des armes idéologiques. Des personnes directement impliquées (ingénieurs, programmateurs…) pourraient venir en parler directement.

Le numérique fait que les enfants ne sont plus intéressés que par l’écran, leur curiosité est happée par cela, importance de la mettre en lien avec le monde environnant. La machine permet aussi d’avoir un rapport autodidacte même si limité par l’outil : ça peut ouvrir la curiosité.

L’apprentissage par le jeux aussi bien virtuel que pratique peut aller avec tous les types d’enseignement. Transposer les codes du jeux dans des applications pratiques (principe de récompense, de découverte, de coopération via les jeux de rôle en réseaux, plaisir de créer, projection dans un personnage et une autre vision du monde). Le jeux reste un médium, le risque est qu’il devienne une fin car ça peut aussi couper les personnes des luttes du quotidien et/ou devenir un outil idéologique ou publicitaire.


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