Atelier éduc’pop 49 « quelle société veut-on? » : Partie II sur le gouvernement (2)

Dimanche 10 décembre 2017 à 14h


Sur la Place de la République, debout éducation populaire a fait son atelier hebdomadaire « quelle société veut-on? » session 49 sur le gouvernement. Nous avons commencé la seconde partie : à partir des propositions concrètes récoltées lors de la première partie, comment les mettre en place à partir de maintenant?

Nous avons lancé le premier atelier éduc’pop à Debout éducation populaire au mois d’aout 2016. Cet atelier qui a lieu à raison de 2 heures hebdomadaires vise à répondre de façon précise et développée à la question suivante : quelle société veut-on?
Avec chaque audio, nous vous proposerons un rassemblement écrit des propositions par catégories, que nous reprendrons avant chaque séance, et que vous pouvez commenter directement sur le site!

Plus nous serons nombreux/ses à participer, plus nos propositions et réflexions seront riches, et mieux nous saurons quelle société l’on souhaite construire, avant de savoir par quels moyens…

Et justement, c’est cette seconde partie « comment y arriver? » que nous avons commencé il y a 6 mois à partir des propositions récoltées lors de la première partie!

La 50ème séance de l’atelier est prévue dimanche 17 décembre de 14h à 16h Place de la République, nous poursuivrons le thème « le gouvernement ».


Compte-rendu de l’atelier éduc’pop 49, partie II,

thème « Gouvernement » 10/12/17

Suite à la première partie sur les assemblées constituantes et la mise en place d’un nouveau type de gouvernement.

  • A petite échelle, on peut se passer de gouvernement, avec une multitude de communauté qui communique et échange (exemple des villages en Inde où les choses se font sur place avec participation collective). Les ministères et fonction politiques seraient alors des lieux de transmission des informations, de coordination (si demandées), d’échanges et mise en connexion des localités, de réflexions… Mais pas un lieu de prise de décision. Que ça commence par le local avant de remonter : souveraineté locale. L’Union Européenne n’a aucune légitimité démocratique et pourtant elle se place au-dessus des Etats dans les normes imposées et l’économie. De même pour la mondialisation qui gomme la logique internationale et masque ceux qui prennent réellement les décisions.

  • Avec les frontières, on impose une identité et du rejet de l’altérité, ça bloque la possibilité de se rendre là où l’on se sent le plus en accord. Au Venezuela et à Cuba, les décisions politiques détruisent la population, sans aucune répercussion, en accord avec les grandes puissances. Les américains ont installé des dictatures mettant à bas les droits de l’Homme sans aucune répercussion. Pour qu’il y ait démocratie, le pouvoir doit être local, ce qui supprimera la séparation entre gouvernement et peuple qui n’a pas à être. La justice internationale devrait être gérée par des citoyens issus de chaque pays et pas par des dirigeants.

  • Transparence par rapport aux votes : qu’on demande dès maintenant un casier judicaire vierge pour accéder aux fonctions politiques et une responsabilité pénale par rapport aux fonctions. Quand les décisions engagent l’Etat, elles engagent aussi les citoyens, et ce sont eux qui en payent le prix quand l’impact est négatif. La transparence doit être totale sur ce qui est fait, comment, par qui, à partir de quelle source (qui définit la situation à partir de laquelle des solutions seront proposées). On ne sait plus où est le pouvoir, il est invisible et donc intouchable : la transparence permettre de le localiser. Le fait que le pouvoir soit invisible (on ne sait s’il vient des hommes politiques, des lobbies, des experts, des énarques, du marché…) empêche de pointer des responsables et de les juger sur leurs prises de position et décisions. Comme les décisions publiques sont censées être éclairées, si elles ont un impact remettant en jeu le rôle principal de l’Etat (nourrir, loger, éduquer, protéger sa population), le gouvernement doit être jugé et puni, alors que ce sont les citoyens qui paient sans avoir choisi. Il faut donc qu’il y ait un coût, de même quand le contrat (les promesses, les programmes) de base ne sont pas respectés. Comment peut-on parler de représentation si les programmes pour lesquels certains (déjà une minorité) votent ne sont même pas respectés par ceux/celles qui les présentaient ? Mais la transparence à profusion risque de rendre inassimilables et incompréhensibles toutes les infos : une éducation à la politique, la gestion des biens public, du budget, et ses risques de corruption doit se faire à l’école. En parallèle, instaurer un contrôle citoyen avec des experts juridiques et des lanceurs d’alerte indépendants de l’Etat, avec un devoir de vulgarisation.

  • Que les élus gagnent autant que la moyenne de la population : la transparence sera alors évidente car les intérêts des élus seront les mêmes que ceux de la moyenne de la population, puisqu’ils seront face aux mêmes réalités. Comme on impose une parité sexuelle, on doit imposer une parité sociale et territoriale auprès des élus. Améliorer sa propre condition comme élu sera alors équivalent à améliorer la condition des plus défavorisés.

  • Selon Pascal, comme on n’a pas rendu la justice forte, on a tâché de rendre la force juste. Foucault démontre aussi que la justice est au service de la police et de l’ordre établi bien plus que l’inverse. Ce sont les Etats européens qui ont instauré le narcotrafic en Chine par le commerce de l’opium, pour mieux exploiter la population. Le lien entre narcotrafic et Etat demeure aujourd’hui. Les gouvernements se plient à un intérêt supérieur à leur mission première : les trafiquants ouvrent des écoles et des lieux de santé, ils sont proches de la population et se substituent parfois à l’Etat. La Raison d’Etat permet de masquer cet intérêt premier : conserver son pouvoir en interne et augmenter sa puissance en compétition avec les autres Etats, c’est de là que provient la compétition et le semblant de l’Etat de nous protéger les uns des autres : ils produisent eux-mêmes ces dangers.

  • Le marché a remplacé Dieu, et les dettes le péché, là où le néolibéralisme est une nouvelle religion : la crise a remplacé le purgatoire, la propagande passe par la publicité pour promouvoir cette religion. Du coup, on ne peut faire autrement que commencer par supprimer l’Etat dont la Raison est anti-démocraitque, pour remettre la souveraineté au niveau local et redéfinir la fonction du politique : autonomie locale ne veut pas dire indépendance, tout le monde serait plus impliqué. Qu’au niveau global demeure une justice forte, c’est-à-dire le respect des droits comme seule autorité supérieure avec une justice entièrement indépendante comprenant une force à sa disposition.


     

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