Atelier éduc’pop « quelle société veut-on? » session 19 : l’environnement (3)

Dimanche 15 janvier 2017 // 321 mars à 15h.


Sur la place de la République, nous avons lancé le premier atelier éduc’pop à Debout éducation populaire au mois d’aout. Cet atelier qui a lieu à raison de 2 heures hebdomadaires vise à répondre de façon précise et développée à la question suivante : quelle société veut-on pour demain?
Avec chaque audio, nous vous proposerons un rassemblement écrit des propositions par catégories, que nous reprendrons avant chaque séance, et que vous pouvez commenter directement sur le site!

Plus nous serons nombreux/ses à participer, plus nos propositions et réflexions seront riches, et mieux nous saurons quelle société l’on souhaite construire, avant de savoir par quels moyens…

La 20ème séance de l’atelier est prévue dimanche 29 janvier de 15h à 17h.


CR Atelier éduc’pop session 19 : l’environnement (3)

Vous pouvez écouter un enregistrement audio de l’intégralité de l’atelier en bas de page et nous proposer vos idées en remplissant un petit formulaire de contact.

  • L’image est utilisée pour faire des faux, elle est aujourd’hui un attracteur, comme l’argent, utilisée par le pouvoir et véhiculée par les technologies. Le monde occidental a envahi la Mongolie : l’argent est en train d’y remplacer les échanges directs. La société de consommation est très séduisante et produit rapidement une aliénation. Importance de mettre dans les débats médiatiques : c’est quoi l’argent ? Et de mieux connaitre l’histoire de sa création et son extension en monopoles. L’argent a été créé il y a 2700 ans, alors que les dettes écrites existaient avant, il a été inventé pour faire un circuit entre impôts et armée. Il n’y a eu que lors du conseil national de la résistance que la banque a été privée.

 

  • Les « faucheurs de chaises » c’est une initiative partie d’alternatiba aux Pays-Basque contre les banques qui participent largement à l’exil fiscal : on prend des chaises aux banques pour occuper des terrains de façon physique, on passe de l’argent fictif à la matière pour dénoncer le vol. Le fait de voler (dans les airs) est en lien avec la vitesse et l’économie, une escroquerie à la matière qui consomme une énergie énorme et instaure des dettes dans le futur. Jacques Fradin remet en question l’économie comme système de domination et propose d’en sortir, surtout que c’en est venu à structurer la psyché et les rapports humains. L’écologie pourrait être à la base de ce nouveau système.

 

  • Permaculture à l’échelle d’un immeuble, d’un quartier pour trouver un juste milieu entre l’hygiène et l’auto-suffisance. On est sur médicamenté en voulant trop se protéger et cela conduit à la peur généralisée dans tous les domaines (tout sécuritaire, normes d’hygiène excessive, extension de la prévention du risque) qui profite surtout à l’économie du risque et pousse les individus à faire de moins en moins de choses, à s’isoler et déprimer. Sans les monopoles des labos pharmaceutiques, on aurait la possibilité d’utiliser des plantes pour nous soigner : le Moringa est un arbre qui pousse facilement, son tronc, branches et feuilles peuvent servir à l’alimentation, la santé et la réhabilitation des sols. On peut aussi rendre un champ disponible à l’agriculture humaine à long terme avec de la diversité, des haies etc…Une partie des bactéries sont utiles à l’espèce humaine. Le risque est aussi présent dans l’architecture et la « politique des villes » : on cherche à empêcher les personnes de camper, les SDF de s’allonger sur les bancs, les personnes de se rencontrer pour aller toujours plus dans l’hygiénisme et l’optimisation du rendement. A partir du moment où on est en vie, c’est un risque : à le limiter excessivement, on ne vit plus. Le plus difficile est de changer les mentalités, arrêter avec le rentable propre à la logique économique ! Dans la société idéale, l’architecture sera pensée avec des jardins partagés en libre service, des espaces pour se poser/dormir/manger/se rencontrer ouvert à chacun.e (responsabilité de l’espace partagé à apprendre), des rues non droites, où l’on pourra se perdre et faire avec inattendu…

 

  • les fruits et légumes cultivés dans la diversité et à la portée de toutes et tous (pas de choix déterminé par la richesse) : on ne donnerait que la qualité nutritive des aliments en arrêtant le marketing, et les personnes choisiront en fonction des saveurs réelles plutôt que supposées par des images.

 

  • Sans tracteurs ni produits chimiques, par des élevages et une agriculture a taille humaine, il n’y a plus besoin de prêt ni de subventions. C’est en finançant des projets écologiques nous-mêmes que l’on pourra changer notre environnement et s’y sentir investi. Il y a alors de la vie, ça créé de l’activité, des échanges et une communauté autour. Déployer dès l’enfance et dans l’éducation la proximité avec le règne végétal et animal. Dans l’élevage industriel de cochons on en vient à couper, les oreilles, les queues puis les dents des cochons pour qu’ils ne s’attaquent plus. Ils développent des maladies liées à leur alimentation et leur entassement puis cela nous est transmis. Dans la société que l’on veut on favoriserait les élevages à taille humaine et avec de la diversité. On peut développer une culture avec les vers de terre qui produisent des engrais naturels.

 

  • Interdire la publicité qui pollue notre environnement visuel et matériel pour la remplacer par des éléments informatifs. L’origine de la pub est la propagande pour la guerre : on promeut une culture extensive liée à l’argent en exploitant de plus en plus les ressources dans un entrainement assez fou. La vision à long terme et en dehors de la propriété doit être prégnante pour apprécier le présent en laissant de la place au futur. La vision économique est sur du court terme et prise dans la compétition : le PCP développé par Monsanto pollue actuellement les sols et eaux, mais des champignons sont capables de la traiter à long terme, encore faudrait-il qu’un choix soit fait en ce sens.

À vous!

Faites nous part de vos remarques, de vos idées de vos envies pour le monde de demain.

l’enregistrement complet de la discussion.

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