Atelier éduc’pop 67 « Quelle société veut-on? » Partie II : le travail (2)

Dimanche 17 juin / 839 mars à 15h.


Sur la Place de la République, Debout éducation Populaire a fait l’atelier hebdomadaire « quelle société veut-on? » session 67 sur le travail (2).

Nous avons lancé le premier atelier éduc’pop à Debout éducation populaire au mois d’aout 2016. Cet atelier qui a lieu à raison de 2 heures hebdomadaires vise à répondre de façon précise et développée à la question suivante : quelle société veut-on?
Avec chaque audio, nous vous proposerons un rassemblement écrit des propositions par catégories, que nous reprendrons avant chaque séance, et que vous pouvez commenter directement sur le site!

Plus nous serons nombreux/ses à participer, plus nos propositions et réflexions seront riches, et mieux nous saurons quelle société l’on souhaite construire, avant de savoir par quels moyens…

Et justement, c’est cette seconde partie « comment y arriver? » que nous avons commencée en juillet 2017 à partir des propositions récoltées lors de la première partie!

La 66ème séance de l’atelier est prévue dimanche  8 juillet de 15h à 17h Place de la République, nous continuerons sur le thème « Travail ».


Atelier éduc’pop 67 « quelle société veut-on? » Partie II : le travail (2)

 

revenu de base ou salaire à vie

→ Par certains aspects le revenu universel est perçu comme un moyen de soutenir le capitalisme en permettant à chacun de disposer d’un revenu pour soutenir la consommation. D’un autre côté avec un revenu universel pour combler ses besoins de bases chacun serait libéré de certaines contraintes. Il pourrait ainsi se consacrer à des activités choisies. Par exemple devenir permaculteur deviendrait plus facile.

→ Dans une société soumise au capitalisme le revenu de base est limité dans ses bienfaits mais donnerait plus de temps libre aux gens.

→ Il existe un risque que le revenu de base provoque la baisse des salaires celui-ci venant en déduction du second. Il peut être au contraire une opportunité pour augmenter les salaires, car il donne la possibilité et le temps de choisir un emploi mieux payé.

→ Il ne doit pas non plus venir en déduction des aides sociales.

→ Il serait envisageable de payer ce revenu universel en monnaie local, non convertible afin de le sortir de l’influence de la société de consommation

→ on pourrait imaginer de créer une monnaie indexée sur les besoins de base des personnes

→ Le revenu universel doit être suffisant pour vivre décemment. Il doit permettre de faire émerger les actes positifs, ces actes qui apportent un mieux être et enrichissent autrement que financièrement.

→ Il est à noter que cet aspect du revenu universel n’est pas pris en compte dans les médias

→ Une ville des états unis, Gary dans l’Indiana, ayant testé le revenu universel à l’échelle de ses habitants a pu constater une diminution des frais liés à la prise en charge des problèmes de polices, de santé et d’aide sociale. Elle a également constaté un baisse du chômage et une hausse des rentrées fiscale. L’expérience n’a cependant été que partielle, ne touchant qu’une partie de la population. Cette expérience s’inspire de ce qui se pratique en Alaska reverse annuellement depuis 1982 un petit revenu de base à chaque citoyen. La ville de Stockton en Californie envisage de faire de même.

→ Le salaire à vie ne résout pas ce problème de soumission à la consommation . Par contre il serait une récompense du travail non rémunéré. Cependant il n’élimine pas le problème du chômage et de l’absence de revenue qui va avec. Alors que le revenu universel oui.

→ Le temps dans les transports pour aller travailler fait partie du temps consacré à une activité professionnelle, d’une certaine manière du temps de travail lui-même. Or celui-ci n’est pas payé, On est même obligé de le payer soi-même. Le salaire à vie devrait prendre en compte cet aspect.

→ Le travail aujourd’hui est sous rémunéré, en instaurant un salaire à vie il faut veiller à corriger cet état de fait

→ le travail devrait être rémunéré en fonction de sa pénibilité et son utilité sociale plus qu’en fonction de son rendement économique. Il n’y a aussi aucune raison de considérer le travail manuel comme inférieur au travail intellectuel et donc moins bien payé.

→ il a été émis l’idée d’un système de rémunération à deux niveaux. Au niveau 1 il y aurait un revenu universel, conçu comme un revenu de base ouvert à tous sans conditions. Il serait accompagné d’une rémunération de niveau 2, pour toute personne désireuse de travailler contre salaire. Ce niveau 2 serait d’un montant plus élevé pour que le salaire reste juste et attractif comparé au revenu de base.

→ Il faut sortir du système pour cité Bernard Friot. Car il faut sortir de la société de concurrence. Il a été fait la proposition de faire un brexit français.

→ Le travail ayant commencé avec l’esclavage, il apparaît qu’il est nécessaire de repenser le sens qu’on lui donne. Actuellement si on réunissait le travail de toute la société, n’aurait-on pas un ensemble toxique ?

→ le travail pourrait être perçu comme une valeur d’intérêt général. Le travail étant la tâche exécutée pour le bien commun. Par exemple à NDDL où les zadistes se sont réappropriés la valeur travail pour leur usage propre dans une société sans argent, du moins le moins possible.

→ pour que le travail soit plus juste il faut que chacun participe à la décision dans le travail afin de sortir du schéma décideur/exécutant.

→ le travail renvoie aussi à autre chose que le salaire. La reconnaissance sociale, le sentiment d’utilité, C’est un facteur de lien social ou en tout cas il devrait l’être.

→ peut-être faut-il penser en termes d’activité plutôt que de travail. Si on libère un certain nombre de personnes du travail pour exercer une activité choisie, alors cela inciterait d’autres à sortir du travail.

Santé psychologique et travail

→ On pourrait envisager un rendez-vous régulier avec un psychologue du travail pour prévenir le risque de mal être au travail.

→ Les psychologues du travail existent déjà, mais ils sont trop peu nombreux avec trop peu de moyen par rapport à la masse de travail à faire.

→ Peut-être faut-il instaurer une visite obligatoire chaque année ou toute autre périodicité jugée nécessaire.

→ le mal être au travail étant lié à la nature même du travail, la psychologie du travail est une manière de renvoyer la souffrance au travail sur l’individu et dédouaner la structure du travail. Il faut veiller à ce que le psychologue du travail ne soit pas un prétexte pour libérer l’entreprise de ses responsabilités.

→ un des tâches de ce psy du travail est de déterminer ce qui ne va pas dans l’entreprise, ce qui rend l’employé malade afin d’y trouver remède.

repenser la place de l’économie

→ Il faudrait distinguer la solidarité sociale de l’économie et les rendre infongibles. Il faut trouver un moyen de sortir de la conception actuelle de la société et sa relation au travail et à l’économie.

→ on pourrait construire un système évaluant l’utilité écologique et ou sociale d’une entreprise plutôt que son utilité économique, celle-ci étant indexée au deux précédentes.

→ au-delà il faudrait introduire le bien être de l’employé dans l’évaluation de la plus-value de l’entreprise.

→ Cette évaluation tiendrait compte de la cotation de ses fournisseurs et sous traitants. Ainsi on éviterait qu’une société affiche un bon bilan interne alors qu’elle fait appel à des entreprises qui en aurait un mauvais, voir très mauvais. D’où une émulation tirant vers le haut les entreprises.

Ainsi Google ne pourrait plus arguer du bien être de ses salariés et continuer à exploiter les métaux rares issus du travail des enfants en Afrique.

→ de cette manière, social, santé et écologie seraient des valeurs qui conditionnent l’économie et non le contraire comme aujourd’hui.

Points divers

→ Les jeunes ont leur mot à dire pour améliorer le système.

→ face à la difficulté de créer autre chose en sortant du système, peut être faut-il envisager d’y rester pour le changer de l’intérieur ? Peut-être les deux voies sont elle a envisager parallèlement ?

→ les médias créent un réflexe conditionné rendant normal la concurrence et la promotion de l’individualisme au mépris de l’empathie et la compassion

→ Il faut apprendre à s’émanciper des professeurs, de la télé-réalité et de tout ce qui nous apprend à éliminer l’autre. Macron télé-réalité ce monde ou pour être connu il suffit de passer à la télé.

→ en 1946 a été créé la sécurité sociale sur une idée d’auto-organisation de la solidarité, Il faut continuer la lutte.


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