Dimanche 11 décembre//286 mars à 15h.
Sur la place de la République, nous avons lancé le premier atelier éduc’pop à Debout éducation populaire au mois d’aout. Cet atelier qui a lieu à raison de 2 heures hebdomadaires vise à répondre de façon précise et développée à la question suivante : quelle société veut-on pour demain?
Avec chaque audio, nous vous proposerons un rassemblement écrit des propositions par catégories, que nous reprendrons avant chaque séance, et que vous pouvez commenter directement sur le site!
Plus nous serons nombreux/ses à participer, plus nos propositions et réflexions seront riches, et mieux nous saurons quelle société l’on souhaite construire, avant de savoir par quels moyens…
La 18ème séance de l’atelier est prévue dimanche 8 janvier de 14h à 16h.
CR Atelier éduc’pop session 17 : Environnement
Vous pouvez écouter un enregistrement audio de l’intégralité de l’atelier en bas de page et nous proposer vos idées en remplissant un petit formulaire de contact.
- Parler d’environnement veut dire que l’on s’en extraie, qu’on parle d’une nature dont on ne fait pas partie. L’environnement, c’est large, ça concerne : l’eau, la terre, les minéraux, les êtres vivants et leur habitats, l’air, ce qui pousse, ce qui circule, tout ce qui vit et meurt. Que l’homme reprenne sa place, en dessous des bactéries. On a forcément un impact sur la nature par les transports, déchets, logements, alimentation. Comme on en fait partie, il faut trouver le moyen d’avancer ensemble pour une auto-guérison complémentaire. L’environnement c’est le lieu de vie
- Pollution : contrôle citoyen de la pollution. Dans la société idéale, on ne parlera plus de pollution. Commencer dans l’éducation à porter attention à la façon dont on est en interaction permanente avec les êtres vivants, que nos actions sont toujours en lien avec ce qui nous entoure.
- La nature développe ses propres moyens pour se réparer (plantes, bactéries, champignons). Le problème est que certaines zones sont totalement arides : refaire des plantations, recycler l’eau de pluie, développer la permaculture pour enrichir les sols, favoriser la phytoremédiation (des plantes peuvent extraire des métaux lourds et la radioactivité des sols à très longue échelle), redonner vie à la Terre en respectant son rythme (et en ralentissant le notre qui nous rend malade). Pendant longtemps notre rythme était dépendant de l’agriculture et se fixait dessus, remettre du sacré sur l’eau, la terre, l’air, ce qui nous permet d’être vivant. Qu’est ce que c’est que la nature ? Comment on la conçoit ?
- Gestion des espaces : on a un devoir de rendre ce que l’on prend, de penser en terme de préservation et régénération. On doit aussi laisser des espaces aux autres êtres vivants en limitant notre empreinte écologique et en s’effaçant de certaines zones.
- Corruption de la nature : la nature comme bien commun ne peut être privatisable ni source de profit. Sortir des intérêts économiques : pollution morale qui nous empêche de regarder autour de nous.
- Pour une solution agricole : permaculture à petite échelle et agroforesterie (reconstituer les forêts à but alimentaire, rendement double par rapport à un champ monoculture en évitant les engrais, laisser les haies pour le vent et l’eau)
- La technologie doit rester au service de l’homme, la seule forme d’esclavage qui peut persister c’est l’esclavage des outils technologiques. Sortir de l’opposition homme connecté aux machines/homme à l’état de nature. La technique est utile comme écologie sociale, avec des choix responsables à effectuer pour aller vers la diversité plus que vers l’uniformité des paysages. Ne pas laisser la gestion de la technique à une minorité, le peuple doit se la réapproprier (comment ?), comme bien public. La technologie peut nous permettre de nous recentrer sur les rapports entre vivants (fin du travail, en même temps le travail c’est aussi un art pour transformer le monde, il peut être pensé en terme de création) : le problème est qu’elle existe aujourd’hui en exploitant des ressources rares et une part de l’humanité : on doit notre confort à l’exploitation d’autres. Le problème est le partage aussi dans ce que produit la technologie : ce n’est pas accessible pour tous. Changer d’état d’esprit : livre de Raphael Liogié Sans Emploi : condition de l’homme moderne.
- Des choses doivent décroitre dans nos consommations et modes de vie (fiscalité sur l’obsolescence programmée et les produits exportés de loin, les produits trop gras impactant la santé ou peu écologiques), et d’autres croitre (phytoremédiation, permaculture, tri des déchets, compost, jardinage, potager, collaboration avec voisins…). Sortir du quantitatif pour aller vers du qualitatif : si on mange mal, c’est aussi lié à des choix technologiques.
- L’homme a un combat à porter pour son propre avenir (alimentation saine, air, eau, sol non toxiques) plutôt que pour celui de la nature qui se débrouillera bien sans lui. Penser que l’homme va protéger la nature est une illusion, c’est lui-même qu’il a à protéger en prenant soin de son environnement. C’est d’abord lui qui doit être régulé pour sa propre survie. L’écologie c’est l’étude du rapport entre biotope (lieu-même de la vie) et biocénose (ce qui vit dessus, est en relation avec) : c’est donc une question au centre du social. Le surnombre doit être évité pour conserver un équilibre et maintenir une gestion partagée de l’espace, faut-il un contrôle de la population pour réduire les inégalités ? L’augmentation de la population humaine envahit les espaces des autres espèces (film Soleil Vert) : on tient la vie des gens par leur conso alimentaire, la limitation des naissances devrait aller avec la limitation de l’espace. C’est une réflexion à développer car il y a encore le risque que cette limitation se fasse par une minorité. Importance du droit pour tout type de régulation.
À vous!
Faites nous part de vos remarques, de vos idées de vos envies pour le monde de demain.
Une réflexion sur “Atelier éduc’pop « quelle société veut-on? » session 17 : l’Environnement”