Atelier éduc’pop « quelle société veut-on? » session 10 « gestion des richesses et des biens communs »

Vendredi 14 octobre //228 mars à 18h.


Sur la place de la République, nous avons lancé le premier atelier éduc’pop à Debout éducation populaire. Cet atelier qui aura lieu à raison de 2 heures hebdomadaires vise à répondre de façon précise et développée à la question suivante : quelle société veut-on pour demain?
Avec chaque audio, nous vous proposerons un rassemblement écrit des propositions par catégories, que nous reprendrons avant chaque séance, et que vous pouvez commenter directement sur le site!

Plus nous serons nombreux/ses à participer, plus nos propositions et réflexions seront riches, et mieux nous saurons quelle société l’on souhaite construire, avant de savoir par quels moyens…

La 11ème séance de l’atelier est prévue vendredi 21 octobre de 18 à 20h, nous ferons une troisième et dernière session sur le thème « gestion des richesses et des biens communs ».


CR Atelier éduc’pop session  10 : « gestion des richesses et des biens communs », vendredi 14 octobre //228 mars à 18h.

Vous pouvez écouter un enregistrement audio de l’intégralité de l’atelier en bas de page et nous proposer vos idées en remplissant un petit formulaire de contact.

 

Socialiser ou étatiser le monde bancaire : rendre aux citoyens le pouvoir de création monétaire, supprimer les taxes commerciales et les impôts grâce à la banque nationale

  • Au début, les banques servaient à déposer de l’argent et cet argent servait pour d’autres à effectuer des investissements. Par le Conseil National de la Résistance, De Gaule a nationalisé les grandes banques françaises. Celles-ci ont ensuite été privatisées par les gouvernements successifs, notamment de gauche. Peu à peu, au lieu de redistribuer l’argent ou de l’utiliser pour des investissements territoriaux, on a placé les investissements sur la base de crédits qui ne pouvaient être remboursés, c’est la crise des subprime (https://educpopdebout.org/2016/05/06/armel-est-venu-nous-parler-du-travail-et-de-sa-crise/). Contrôle public des banques, simplification et gratuité des services, arrêts des services inutiles (actuellement en multiplication dans une logique de capitalisation des risques), voire gestion des services par les citoyens eux-mêmes (développer par les formations et le web un savoir critique par rapport à la gestion de l’argent et connaitre les modalités de prêts et d’investissements).
  • Pas de marchandisation des matières premières (NEF en France, microcrédit en Inde), pas de virtualisation de la monnaie, elle doit garder comme le langage sa fonction d’échange et non de profit.
  • Les impôts ne sont pas mauvais s’ils sont bien réutilisés, c’est-à-dire redistribués dans l’accès de tou.te.s aux biens communs : eau, électricité, transport, logements… On peut imaginer que des conseils se réuniraient pour décider de ce qu’il y a à financer : quitter le terme d’impôts pour celui de pots communs qui ne seraient pas prélevés quotidiennement mais seulement quand on en a besoin pour financer des projets décidés en commun, chacun participant en fonction de ses moyens aux projets (peut-être proposer de contribuer aux projets qui lui tiennent plus à cœur et auxquels il va directement participer aussi par son travail). Au niveau national, il faut penser à l’équilibre des territoires : projets nationaux de redistribution sous formes de pots communs qui n’iraient pas dans une seule mais dans plusieurs caisses (là aussi, chacun donne en fonction de ses moyens et peut contribuer plutôt dans une caisse que dans une autre). Projets débattus et votés par les citoyens, transparence totale sur la gestion des pots communs.
  • On peut imaginer que tout se fasse par réseaux d’une localité à l’autre, et non pas de façon nationale, puisque les échanges seront favorisés sans une instance de régulation/contrôle : la qualité des produits sera déterminante dans la production locale, limitation des transports de marchandises à « ce qu’on ne peut produire ici ». La régulation pose la question de la stabilité du système, avec l’éducation (https://wordpress.com/post/educpopdebout.org/2597) les citoyens apprendront à s’autoréguler en fonction de leur besoin et des ressources disponibles. Sans échanges soumis à un monopole type état ou multinationale, mais gérés par les citoyens eux-mêmes, faut-t-il tout de même une instance de régulation ? Cela passerait par la justice et les droits/devoirs (https://educpopdebout.org/2016/09/07/atelier-debout-educpop-quelle-societe-veut-on-pour-demain-4-les-droits/). Pour que ça fonctionne, les personnes devront désapprendre la peur du manque, le stockage et l’accumulation qui vont avec le gaspillage, la volonté de pouvoir et la méfiance/compétition vis-à-vis de l’autre : penser au présent et au futur proche pour sa consommation, penser à long terme pour la production en respectant l’environnement.
  • Quand on essaie de construire directement, comme dans les ZAD, on se rend compte qu’on n’a pas besoin de toutes ces institutions. Les échanges financiers dans les ZAD : marchés où s’échangent les biens et services à prix libres ou par troc. Dons (comprenant les informations échangées) aussi venant des personnes de l’extérieur, ces dons deviennent des propriétés d’usage pour la communauté : réappropriation des savoir-faire dont on nous a destitués. Ensemble on a une force qu’individuellement on n’a pas : quand les richesses circulent, on a accès à tout. On est capable de tout à plusieurs, désapprendre ce qu’on nous a inculqué « apprend un métier et débrouille toi pour le reste ». On peut exploiter une terre et l’enrichir ensuite.

 

Empêcher la financiarisation des biens communs (rendre les services publics non privatisables par nature)

  • Interdire les paradis fiscaux
  • Rendre les terres et les biens privatisés à la communauté, et la culture dans le patrimoine public : l’argent disponible dans un pays, c’est ce qu’on fait avec qui détermine la richesse réelle du pays.
  • Les services publics : les pots communs peuvent aller vers le développement de moyens de transports moins énergétiques/polluants. Les voitures peuvent être disponibles seulement en location, pas individualisées. Possibilité de produire du gaz à partir des déchets : solutions circulaires. Favoriser les autres modes de transport : marche, vélo, chevaux, trains, bus/cars… Penser distribution équitable des territoires pour les transports plutôt que rentabilité, augmenter les réseaux de transports en commun. Ne pas supprimer tout ce qui existe déjà, reconvertir, à long terme.

 

À vous!

Faites nous part de vos remarques, de vos idées de vos envies pour le monde de demain.

l’enregistrement complet de la discussion.

 


 

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