Jeudi 21 avril // 52 mars
Paul Nizan 1905_1940 (Agrégé de philosophie ENS)
Comme Fanon, Nizan est mort jeune (35 ans) mais lui est mort au combat à Dunkerque.
En 1932 lorsque paraît Les Chiens de garde (réédité grâce à Serge Halimi qui lui a écrit Les Nouveaux chiens de garde) le contexte est la corruption, les combines parlementaires, l’exposition coloniale (1931) qui fait « honneur » à la « mission civilisatrice de la France », et en 1934, ce sera l’entrée au Gouvernement d’un vieillard de 78 ans, Pétain !
On comprend mieux ce qu’écrit Paul Nizan dans Aden Arabie (1931):
« Que pas une de nos actions ne soit pure de la colère ».
Livre à lire ou relire surtout si on est jeune, mais pour les plus vieux, de quoi mieux comprendre la jeunesse !!
Avec Les chiens de garde Nizan veut « Renverser l’irréversible… refuser de voiler les misères de l’époque, le vide spirituel des hommes, la division fondamentale de leur conscience, et cette séparation chaque jour plus angoissante entre leurs pouvoirs et la limite réelle de leur accomplissement ».
L’actualité des Chiens de garde et son appel aux armes est une évidence et c’est dans les mots de Sartre sur Nizan qu’elle éclate encore : « Il peut dire aux uns : vous mourez de modestie, osez désirer, soyez insatiables, ne rougissez pas de vouloir la lune : il nous la faut. Et aux autres : dirigez votre rage sur ceux qui l’ont provoquée, cherchez ses causes et cassez-les ».
Ou encore, « Qui sert la bourgeoisie ne sert pas les hommes ».
Ce pamphlet courageux nous parle aussi de ND et de ce mépris que certains ont pour les Assemblées populaire du soir « Les simples têtes humaines ne sont pas à l’aise dans le ciel glacial des Idées…. Il faut défendre enfin ces pensées de la foule contre la suffisance du penseur spécialisé »
Enregistrement audio de l’intervention :
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